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La République du Jazz : « Les labyrinthes fluides de Mico Nissim »

republique-du-jazzEnregistré en « live » au « Studio de l’Ermitage », et sorti la semaine dernière dans les bacs, le nouveau disque du « Labyrinthe Quartet » de Mico Nissim s’écoute fort agréablement, avec une belle sensation de sérénité musicale .
Le titre, énigmatique, de ce nouvel opus ; « Labyrinthes et autres routes », suggère une façon d’envisager les parcours de la vie, droits et parfois obscurs, ou du moins symboliques et philosophiques comme le sont les labyrinthes … comment ne pas penser à celui si beau, si apaisant, de la cathédrale de Chartres .
Mico Nissim possède cette touche fluide et complexe du piano, qui semble fragile et au fond est très assurée, peut-être la liberté aérienne de l’autodidacte qu’il est .
D’où sans doute le parcours labyrinthique et ouvert, libre et élégant, de cet excellent musicien .
Il faut dire aussi qu’il est en fort bonne compagnie, jugez plutôt :
Stephan Caracci au vibraphone, qui rajoute d’aériennes touches aux compositions fluides de Mico
Jean-Luc Ponthieux est à la contrebasse et à la basse électrique sur un morceau, une compilation de pièces du grand Monk
Et, cerise sur le gâteau, Mourad Benhammou à la batterie … à mon humble avis l’un des batteurs les plus subtils et intéressants du moment, armé d’une technique énergique impressionnante et du meilleur aloi.

Mico Nissim est, avec ce CD, à un tournant, une maturité de son art de pianiste, et aussi de compositeur.
Il y a dans ses compositions à la fois un côté aérien, une richesse d’écriture et surtout un sentiment paisible, détendu et profond .
L’apparente économie de notes est trompeuse, elle est le signe d’une complexité maîtrisée, sans effets de manches, sans virtuosité gratuite, et pourtant virtuose, l’apanage des grands .
Ce disque est très plaisant, intelligent, et va devenir vous l’aurez compris un des vrais coups de coeur de « la République du Jazz », écoute après écoute, afin d’en découvrir toutes les subtilités .